Page:NRF 7.djvu/587

Cette page n’a pas encore été corrigée

L ANNONCE FAITE A MARIE 58 I

Maintenant c'est fini.

Que de fois ne suis-je pas sorti de mon lit, allant à mon ouvrage !

Et maintenant voici le soir, et le soleil ramène les hommes et les animaux comme avec une main.

(// se lève lentement et péniblement, et étend lentement les bras de toute leur longueur, tandis que le soleil devenu jaune le couvre)

Ah ! ah !

Voici que j'étends les bras dans les rayons de soleil, comme un tailleur qui mesure l'étoffe.

Voici le soir ! Aie pitié de tout homme. Sei- gneur, à ce moment qu'ayant fini sa tâche il se tient devant toi comme un enfant dont on examine les mains.

Les miennes sont quittes. J'ai fini ma journée! J'ai semé le blé et je l'ai moissonné, et dans ce pain que j'ai fait tous mes enfants ont communié.

A présent j'ai fini.

Tout-à-l' heure il y avait quelqu'un avec moi.

Et maintenant la femme et l'enfant s'étant retirés.

Je reste seul pour dire grâces devant la table desservie.

Toutes deux sont mortes, mais moi

Je vis, sur le seuil de la mort et une joie inex- plicable est en moi 1

�� �