Page:NRF 7.djvu/551

Cette page n’a pas encore été corrigée

l'annonce faite a marie 545

JACQUES HURY. — Et Violaine était le surjon secret de l'Arbre saint, issu de quelque racine souterraine.

Dieu ne me l'aurait pas prise, si elle avait été remplie de moi tout entière, ne laissant aucune place vide,

" La part de Dieu ", comme l'appellent les bonnes femmes.

VIOLAINE. — Qu'y faire ? tant pis !

JACQUES HURY. — Reste ! ne t'en va pas !

VIOLAINE. — Je reste, je ne m'en vais pas.

Dis, Jacques, te souviens-tu de cette heure de midi et de ce grand soleil brûlant, et de cette place sur ma chair que je t'ai montrée sous mon sein ?

JACQUES HURY. — Ah !

VIOLAINE. — Tu t'en souviens ? te l'ai-je bien dit que désormais tu ne m'arracherais plus de ton âme !

Ceci de moi est en toi pour toujours. Je ne veux plus que tu sois joyeux, il n'est pas conve- nable que tu ries.

Pour le temps que tu es loin de moi encore.

JACQUES HURY. — Ah ! Ah ! Violaine !

VIOLAINE. — Aie de moi ceci, mon bien- aimé !

�� �