388 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE
Et tu courais le soir, expirant, lourd de feux.
Sous les arbres des rives ; A ton baiser, l'eau plate oit dormaient les verveux
Brûlait de pourpres vives ;
Les carpes, en sautant, enrichissaient l'été
De bouquets d'étincelles Et le martin-pêcheur, déchirant ta clarté,
V emportait a ses ailes...
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��Mon esprit s'est ouvert ; f ai dépassé. Soleil,
L'âge léger des rires ; Dans mon cœur, ô Lumière, a frissonné l'éveil
Harmonieux des lyres :
Et comme autant de voix qu'en un jeune matin
Surprit mon innocence, La Plaine, les Coteaux, le Verger m'ont enfin
Révélé ta puissance /
Cueillant, parmi la feuille, aux rameaux que tu cuis
Le raisin et la figue. J'ai bu de tes rayons dans la pulpe des fruits ;
J'ai su, maître prodigue.
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