Page:NRF 7.djvu/130

Cette page n’a pas encore été corrigée

124 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

se terminait sur cet étonnant meeting de prière j dont l'adjudant- général Allen " un très authentique et sérieux homme " nous a laissé le récit. " Voici les esprits les plus décidés, écrit Carlyle, et les cœurs les plus fermes de l'Angleterre, et voici la chose qu'ils font : voici la manière dont, pour leur part, ils com- mencent l'expédition des affaires. " Eux, généraux de l'armée, tous tant qu'ils sont, ils se réunissent, et passent " un jour ensemble en prière " demandant au Seigneur une indication, " n'arrivant pas à d'autre résultat ce jour-là, si ce n'est qu'il était de leur devoir de chercher encore. " Et ils recommencèrent le lendemain et le troisième jour, " passant en revue leurs actions. " " Par ce moyen, écrit Allen, nous fûmes, avec la gracieuse aide du Seigneur, amenés à retrouver les pas mêmes par lesquels nous nous étions séparés du Seigneur et l'avions provoqué à se séparer de nous. " " Et le Seigneur nous mena dans ce chemin, non seulement pour voir notre péché, mais aussi notre devoir ; et celui-ci se fit sentir si unanimement et avec une telle gravité à nos cœurs que c'est à peine si nous pouvions nous parler, parmi nos larmes amères... " " ...Et nous trouvâmes le moyen, après avoir interrogé sérieusement Sa face, d'aboutir à cette très nette et collective résolution, fondée sur bien des motifs amplement débattus entre nous : qu'il était de notre devoir, si jamais le Seigneur nous ramenait à la paix, de sommer Charles Stuart, cet homme de sang, de rendre compte du sang qu'il avait répandu et du tort qu'il avait fait, de tout son pouvoir, à la cause du Seigneur et du Peuple, dans cette malheureuse nation. " " Et comment le Seigneur nous guida et nous fit réussir dans tout ce que nous entreprîmes cette année- là dans cette voie ; taillant vite et bien sa besogne ; faisant de cette année une année bénie et la rendant digne de mémoire pour toute âme vertueuse, sachant en sa sagesse observer le Seigneur et les œuvres de ses mains — je souhaite que cela ne soit jamais oublié. "

Carlyle ajoute : " Abîmes noirs, tourbillons chaotiques : —

�� �