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NOTES 1089

anecdotes dont M. Divoire illustre sa théorie sont parfaitement authentiques. Et son ironie ne s'inspire — hélas ! — que d'une expérience à la fois ample et précise des mœurs littéraires de notre temps. Tels aphorismes, que je pique au hasard : " Il faut avoir le courage de le dire : le talent est un luxe agréable, mais complètement inutile à la carrière de l'homme de lettres " ; ou : " Trop de présence fait entièrement oublier les œuvres, si œuvres il y a, au profit de l'individu ; trop d'absence fait à la fois oublier l'œuvre et l'homme. Moins on a d'œuvres, plus il faut de présence. Un peu de présence dispense de beaucoup d^auvres " etc, — ces aphorismes, dis-je, doivent être pris au pied de la lettre. Ils sont d'un observateur avisé.

Maint débutant lira peut-être, sans sourire, ce parfait manuel de Stratégie, lequel hâtera la maturité de ses vrais sentiments. Il est permis de tenir pour infaillibles les lois fixées par M. Divoire aux chapitres Des Débuts, Du Premier Livre, Des Dédi- caces et des Préfaces, De la Prudence et Des Salons.

J.C.

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