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840 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

J^ai omis sciemment le dernier document ou il est question de Serena Bruchi : il n ajoute rien d^ important au récit et rCest que le produit d*un des nombreux mouvements d^ humeur de W. S. Landor contre V Italie et les Italiens. On ne saurait le prendre à la lettre^ venant d'un homme qui^ après avoir volontairement porté les armes contre la France en 1809, parlait sérieusement de se faire naturaliser Français. La meilleure preuve que Landor aima Pltalie^ c'est quil y choisit son tombeau et y établit sa famille : on sait en effet que son petit-fils^ M. A. Henry Savage Landor^ le célèbre explorateur^ est né a Florence,, a fait ses études au Liceo Dante^ et réside à Empoli.

V. L.

��M. Talboys à son père.

[de Florence y le 1830)

Monsieur

Le célibat ne saurait être l'état d'un homme raisonnable, et il est rarement celui d'un homme heureux. La beauté attire tout le monde ; mais les travaux utiles et les pensées sérieuses nous cachent souvent l'objet lui-même. Cepen- dant, lorsque la plus délicate beauté s'unit à une modestie incomparablement plus rare, peut-on, doit-on la mépriser ou lui résister ?

Oh ! mon père bien-aimé, oserai-je vous découvrir mon âme ? C'est en vain qu'à mon départ vous m'avez recom- mandé de ne pas permettre que mon coeur formât des liens à l'étranger. Certes, ce n'est pas de la désobéissance de ma part si ce cœur est pris de force, et rempli. La jeune fille est sans fortune, mais sa famille est honorable, et j'espère

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