PoiMES ^3
II
Le jonc flottant de ma pensie^ U abeille morte du désir, V humble fontaine débordée Où dérive le souvenir ; La colombe de mon amour Blanche et dorée comme une perle Et la rose qui chaque jour Ensanglante sa tige frêle ; Vhirondelle de mon ardeur Sombre et rapide comme un cri, La coupe vide de mon cceur
Que Peau du ciel, seule, remplit ; La douleur que je tiens captive En la baisant entre mes doigts
Etroitement serrée, visible
Seulement pour mes yeux à moi,
La chambre fraîche où F heure obscure
Se glisse auprès du blanc midi
Portant Fodeur de la verdure
Et U silence indéfini. . .
Le silence, ah ! le pur silence.
Parfumé comme un beau linceul,
Oùj^ai roulé sans espérances
Mon âme en fleur, avec ses feuilles ;
��Tout cela, chère ombre éternelle. Je rapporte à ton clair tombeau ;
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