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2 68 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

route aux études romantiques en Angleterre. Beaucoup de ses compatriotes l'y ont suivi, depuis quinze ans ; ils ont étudié en grand détail certains points qu'il avait indiqués, écrivant de gros livres là où un article lui avait suffi. Mais personne, en ces matières, n'a fait plus que lui preuve de science et d'intuition.

A côté de cet epitome du journalisme de W.E. Henley, l'édition en sept volumes des Œuvres a trouvé la substance de deux tomes {Essays, I et II) dans les études qu'il donna comme introductions, notes ou post-face aux grandes éditions des Œuvres Complètes de Fielding, de Smollett, de W. Hazlitt, de Robert Burns et de Byron publiées de 1895 à 1904.

Nous sommes ici en présence d'études com- plètes, où l'auteur a eu l'occasion de dire tout ce qu'il pensait de l'écrivain qu'il préfaçait.

Pour servir d'introducteur auprès des grands classiques, il n'a pas haussé le ton de sa prose. C'est le style familier et vigoureux des courts articles de " Vues et Revues ". Et il est naturelle- ment brillant, puisqu'il parle d'œuvres qu'il aime, puisqu'il combat pour 1' " art pur " contre certaines légendes chères aux bourgeois anglais.

Une de ces légendes est celle de Fielding. On ne sait pas grand'chose de sa vie, et Horace Walpole, avec Lady Montagu, lui ont fait une

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