Page:NRF 5.djvu/226

Cette page n’a pas encore été corrigée

220 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

SYGNE. — Tout est changé, Georges. Il n'y a plus de droit, il n'y a plus qu'une jouissance. Il n'y a plus d'alliance pour toujours entre la terre et l'homme, que le tombeau seul.

Et les mains qui étaient jointes se sont séparées.

Et la tienne ne sert plus de rien qu'à écrire et résigner.

GEORGES. — Qu'il garde tout, je ne lui réclame rien.

SYGNE. — Mais il faut écrire et consentir.

GEORGES. — Je ne capitulerai pas.

SYGNE. — Vous êtes donc l'ennemi de votre souverain ?

GEORGES. — Je ne puis céder mon honneur.

SYGNE. — Qu'avez-vous d'autre à céder ?

GEORGES. — Qu'un homme au monde du moins ne trahisse pas !

SYGNE. — Cède, trahis, renonce ! O Georges, donne-lui cela aussi ! Cher frère, ne nous empêche pas de finir !

GEORGES. — Nous ne finissons pas, en cet enfant.

�� �