Page:NRF 5.djvu/218

Cette page n’a pas encore été corrigée

212 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

sieurs, je vous présente mon fils, Louis Agénor Napoléon Turelure !

(Applaudissements )

Voix de TURELURE. — Le curé vient de te baptiser chrétien avec de l'eau.

Et moi je te baptise Français, petit lapin, avec cette goutte de la rosée champenoise sur la bouchette.

Goûte le vin de France, citoyen !

(Rires. Applaudissements)

Que Messieurs les Russes attendent! Que M. le Feld Maréchal Benningsen et M. le Prince de Witzingerode nous fassent la grâce de patienter un petit moment ! Que diable ! tout de même on ne peut pas s'occuper d'eux tout le temps! Nous serons à ces messieurs dans une seconde.

Pour l'instant profitons de l'armistice que l'on vient d'arranger, et buvons à la santé de cet enfant- nouveau-né avec le vin de la Comète.

(Grand bruit de verres. Ils boivent. Cris : Vive Turelure ! Vive Louis- Agènor ! Vive l'Empereur !)

Voix de TURELURE. — Passez la galette.

GEORGES. — C'est une bonne pensée que d'avoir gardé notre nom à cette nouvelle bouture. La grande éloquence de Toussaint m'émeut.

(Bruit de trompettes au loin)

�� �