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l'otage III

La mienne est fausse !

(Silence)

Vous vous taisez, mon père, et ne me dites plus rien ?

MONSIEUR BADILON. — Je me tais, mon

enfant, et je frémis !

Je vous déclare que ni moi

Ni les hommes ni Dieu même ne vous de- mandons un tel sacrifice.

SYGNE. — Et qui donc alors m'y oblige ?

MONSIEUR BADILON. — Ame chrétienne! Enfant de Dieu ! C'est à vous seule de le faire de votre propre gré.

SYGNE. — Je ne puis pas.

MONSIEUR BADILON. — Préparez-vous donc. Je m'en vais vous bénir et vous renvoyer.

SYGNE. — Mon Dieu ! Cependant vous voyex que je vous aime !

MONSIEUR BADILON. — Mais non point jusqu'aux crachats, à la couronne d'épines, à la chute sur le visage, à l'arrachement des habits et à la croix.

SYGNE. — Vous voyez mon cœur !

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