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��M. PAUL ADAM, PENSEUR

��M. Paul Adam, dont on connaît l'impatiente fécondité, a mis plus de quatre ans, nous apprend- il, à écrire le Trust. De fait, on y sent d'un bout à l'autre l'âpre et valeureuse contention de l'écrivain qui s'éprouve, se rassemble et entend nous donner de son génie une mesure définitive. Quelque scrupule qu'on se fasse de dépriser un ouvrage qui pour tant de motifs s'impose à notre respect, il faut convenir cependant que sa réalisation ne paie point l'auteur des soins et des peines qu'il a pris, et non seulement que le Trust n'est pas un livre réussi, mais que la conception même que M. Paul Adam paraît se faire actuellement du roman ne permettait guère qu'il en fût autre- ment.

Ce n'est pas que la matière en soit ingrate ou peu propre à fournir au romancier l'aliment que réclame son tempérament fougueux et prodigue. M. Paul Adam, tout au contraire, s'est rarement proposé un sujet d'une invention et d'une ampleur aussi naturelles. Le Trust y lisons-nous dans l'argu- ment annexé au volume afin d'en faciliter appa-

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