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LA MORALE ET LA PEDAGOGIE DE M. BARRES 6ll

teurs et chez Barrés lui-même, une réelle ferveur catholique — ou bien c'est l'esprit français qui a choisi comme la plus commode la religion catholique, et on ne voit pas pourquoi il n'aurait pas le droit quand il lui plaît, de déménager, ni comment en consolidant une maison lézardée, on guérit la maladie d'un homme désorienté. l

��II

��Mais c'est mal prendre sans doute la pensée de Maurice Barrés. Parlant devant une Chambre athée, il s'est placé au point de vue social, et réserve pour ses livres sa véritable doctrine sur les rapports de la religion et de sa sensibilité. Il se peut que les contradictions où s'embarrasse Mon- sieur Barres, député, ne soient que superficielles et qu'au plus profond de sa pensée l'écrivain aisé- ment les résolve. C'est ce que pense Dom Pas- tourel. " On voit, dit-on, des athées ravis de faire, par nationalisme, des gestes religieux tradition- nels. Quel que soit l'intérêt de cette attitude au point de vue social, on ne peut pas dire qu'elle ait une valeur directement morale, et encore moins religieuse. La théorie qui accepte une tra-

1 Mais quelle solution donner au problème de l'éducation ? C'est un défaut normalien et français, dit Barrés quelque part, de vouloir que celui qui pose un problème (j'ajoute : qui critique la solution qu'un autre en a donnée) apporte en même temps la solution.

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