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604 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

l'unité dans la vie et dans la pensée, de la conti- nuité dans l'attitude, pour ne pas rester, à la tribune, un écrivain et, dans ses livres, un natio- naliste. C'est Maurice Barrés, député, qui écrit le Jardin de Bérénice, et c'est Maurice Barrés, écrivain, qui intervient dans la discussion sur la valeur et les destinées de l'enseignement primaire français. C'est réellement une éthique que son oeuvre nous propose ; si bien que c'est à Pascal lui-même que Dom Pastourel compare Maurice Barrés. Et ce rapprochement, dont il est intéressant de discuter l'exactitude, est au moins d'abord justifié en ceci, que l'œuvre toute entière de Barrés, comme celle de Pascal, ne vise à nous toucher que pour mieux nous instruire. Mais que nous apprend-elle, et quel est le contenu positif de cette doctrine, qui exerce sur la vie morale des jeunes écrivains français une si forte et si noble influence ?

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��Commençons par la pédagogie avant de toucher à la morale. C'est en montrant comment Barres résoud le problème de l'éducation que nous avons chance de définir ce à quoi il tient dans la vie ; presque toujours on enseigne aux enfants ce qui favorise les intérêts ou les sentiments des grandes personnes. Dans son discours sur l'enseignement primaire, Barrés a montré qu'un tel enseignement

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