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RÉFLEXIONS SUR LA LITTÉRATURE 455

Alliances, excellente partout où M. Fabre-Luce nous débrouille le dialogue des deux peuples, et dresse le lexique de leurs deux langues, faiblit dès qu'il se croit obligé de dire ce qu'il aurait fallu faire et de nous donner une conclusion positive. Rien de plus utile que cette pensée pour rendre possible, quelque part, une action éclairée, mais la division du travail oblige d'ordi- naire une destinée individuelle à choisir entre cette clarté et cette action, et, pour M. Fabre-Luce, le choix me paraît fait. Le Comité des Forges n'a pas encore trouvé son Rathenau,et si les écrits de M. Jacques Sindral vaudront mieux que ceux de Disraeli, Archie me paraît exactement tourner le dos aux héros de roman en qui lord Beaconsfield a figuré sa destinée. Au moins, dans le spirituel et l'esthétique de la France, une place comme celle de M. Maurice Barrés est-elle peut-être à prendre. Et ces deux livres, écrits avec tant de talent à l'âge environ de l'Homme Libre et de la campagne électorale nancéenne, nous aident un peu à imaginer ce genre de successions imprévues. Il est d'ailleurs bien rare que nous imaginions ce qui arrive.

ALBERT THIBAUDET

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