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150 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

��III

��A quel astre, ce soir, vais-je nouer ce vœu ?

Je te cherche parmi ces femmes et ces filles

— hauts peignes espagnols sur les divers cheveux —

visage, ô mon étoile où quelque feu scintille.

Mais plus seul au remous des foules, je ne suis, prêt toujours à cueillir la lune au bout des branches, qu'un rêveur écoutant son jardin dans la nuit mollement s'éventer d'un arbuste qui penche.

Le jeu de la mantille et du châle brodé, le rire, une fusée entre les feuilles sombres, quel sérieux regard leur pourrais-je accorder ?

Mille reflets sur l'eau des lumières qui sombrent. Et je donne à T aurore, 6 deux qui pâlisse-, cet ombrageux désir que je n ai pas fixé.

PAUL F1ERENS

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