Page:NRF 16.djvu/466

Cette page n’a pas encore été corrigée

460 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

Dc'mwi ! »... Huit doigts et deux pouces se plantent dans ma gorge î

Oh ! si les marques semblent avoir disparu, c'est qu'un cocktail sérieux, pris à temps, vaut mieux pour les contu- sions que l'arnica.

Allons, Monsieur, je ne vous en veux pas : ce n'est pas dans mon caractère. Je sais que j'ai mal agi ; pourtant, j'ai tâché de dire ce que je pouvais pour m'excuser, pour montrer que le démon n'est pas démon tout entier... je ne prétends pas qu'il soit ange, encore moins un gentleman de votre qualité. Monsieur !... Et je vous ai perdu ! je me suis perdu moi-même ! j'ait... t... tout perdu !

Quoi ! . . . c'est pour de bon, Monsieur ? oh, Monsieur, votre rôle est celui d'un ange ! Je sais à quoi pousse la prévention et comment s'y prennent ordinairement les hommes pour calmer leurs blessures d'amour-propre ! Vous seul vous élevez au-dessus de cela !

Non, Monsieur, ça ne fait pas très mal ; c'est d'avoir parlé longtemps qui m'étrangle un peu ; les marques pas- seront !

Quoi 1 vingt billets de cinq en plus, et aussi mes frais d'équipement ? et pas un mot à Greeley ?.. Un seul, un seul baiser sur la main qui me sauve ! Vous ne voudrez pas me laisser parler, je le sais bien, et j'en ai perdu le droit, ce n'est que trop vrai ! mais il faut que je vous dise. Monsieur, que si Elle entend (elle entend)... votre très sainte... Eh bien. Monsieur, soit ! Voilà, je crois, le bou- geoir de ma chambre. Bonsoir ! que Dieu vous g... g...

garde. Monsieur !

  • *

Br...r...r... ! oh ! la brute ! la canaille ! oh ! le sale lâche ! Ah ! si j'osais seulement mettre le feu à la maison ! Ça t'arrêterait de te payer ma tête ! Eh bien quoi ! tu as le dessus, te voilà enfin satisfait ! Tu as démasqué Sludge ?.. nous verrons ça tout à l'heure. A mon tour,

�� �