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MONSIEUR SLUDGE, LE MEDIUM 44 1

appuyer, des noms avec de l'encre sympathique^ obtenu des lumières odiques en frottant le phosphore des allumettes, etc.. Croyez cela; croyez ceci, sur le même témoignage, bien que j'aie l'air de redresser ce qui était de travers, de dédire ce que j'avais dit, de remettre debout ce que j'avais renversé. Je n'y puis rien : c'est la vérité. La vérité, on dirait que j'en vomis aujourd'hui. — Ce métier que je fais, je ne sais pas..., je ne suis pas sûr qu'il n'y avait pas, au fond, quelque chose, malgré les trucs et le reste. Vrai- ment, j'ai besoin d'éclairer mon propre esprit. Il y avait des trucs, c'est vrai, — mais ce que je vais ajouter est vrai aussi.

D'abord (ça ne vous frappe pas, Monsieur, quand vous remontez à l'origine ?), le premier fait qu'on nous enseigne est qu'il existe, au-delà de ce monde, un autre monde occupé non par des hommes mais par des esprits ; que beaucoup d'habitants de cet autre monde ont jadis séjourné ici, que tous ceux de ce monde-ci iront dans celui-là et que, par suite, nous qui sommes incarnés ici-bas, nous devons avoir, à connaître les façons de ce monde supérieur, exactement le même intérêt que (selon toute analogie probable) le peuple désincarné à regarder ce qui nous arrive, dans l'ancien monde, à nous ses fils, ses successeurs et tout ce qui s'en- suit. Oh oui ! sans doute ils ont des facultés accrues convenant à leur état nouveau, — anciennes amours paci- fiées, anciens intérêts mieux compris, — ils nous sur- veillent, ayant des yeux pour voir, des oreilles pour entendre, des mains pour assister, tout cela en proportion de leur état d'évolution : ils nous devancent, voilà tout. Ils font ce que nous faisons, mais de façon plus noble, ils usent de vaisselle plate (pour me servir d'une image) au lieu que nous mangeons dans de la faïence.

Cela étant admis, je demande maintenant quel peut être le mode de communication entre nous autres hommes, ici, et ces ex-hommes, là-bas. D'abord il y a les paroles de la Bible, puis l'histoire avec son élément surnaturel, — vous

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