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AYTRÉ aUI PERD l'hABITUDE 183

quand elles font leurs cérémonies religieuses, il y en a qui trouvent moyen de tourner le dos et de prendre un air dégoûté. La menace de quelques coups de corde suffit à les faire rentrer dans le rang.

Nous sommes arrivés à Ibity.

Le 10.

Nous passons dans la matinée à Ilaka, village de 150 cases. Le gouverneur a l'air faux, mais il est complaisant. Je lui fais un petit cadeau, ce qui ne nous fait pas plus mal voir, au contraire.

Le II.

Les poulets ne coûtent que sept sous à Ambiso ; mais le pain et les pommes de terre manquent toujours, c'est-à-dire la nourriture principale du Français.

Le 12.

Nous marchons jusqu'à Ambatomandjaka. En arrivant dans ce village, les femmes volent neuf oies ; on en retrouve six, je règle les autres et je mets deux femmes à la barre.

Le 13.

Le détachement ayant fait un peu de bruit, je le mets immédiatement en route et je le fais camper à dix kilomè- tres du village. L'adjudant, qui avait poussé le 9 jusqu'à Ambositra pour prendre les renseignements, nous rejoint à Maintibe. Il paraît que nous devons camper à Ambositra.

Le 14.

Les femmes nous cassent la tête de leurs cris. Aussi ai-je pris le parti de ne pas les écouter d'abord et de ne pas leur parler ensuite : ça les rend furieuses, mais tant pis.

Le 15.

Dans l'après-midi, nous sommes attaqués par un parti d'irréguliers malgaches. A cinq heures, nous nous empa- rons du village de Befas, qui est vide. L'attaque dure toute la soirée, mais nous n'avons pas de peine à disperser les groupes. Le pays, quoique très couvert, me paraît bon pour la culture du café et de la canne à sucre.

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