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636 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

nans Leibl et Trûbner. L'Autrichien Oskar Kokoschka pro- cède de \';in Gogli. Paul Klee, un suisse de Munich, fait de curieuses petites aquarelles qui font penser à Braque.

Le clou de ce « salon » est une belle et complète rétros- pective de l'œuvre d'un sculpteur rhénan mort en jan- vier 1919, Wilhelm Lehmbruck. On n'a pas oublie sa curieuse exposition de juin 19 14, chez Barbazanges, préfacée par André Salmon. Sa très noble et pure inspiration pro- vient en partie de la statuaire gothique française.

Bien des peintres rhénans ont vécu à Paris, comme Otto de Waetjen, qui a envoyé un Bal harceloiiiiais, Rudolf Lévv, le président des « Peintres du Café du Dôme », et Thesing et les frères Sohn-Rethel. — D'autres n'ont fait qu'y passer, mais ont gardé des traces de leur passage.

Le président de la « Société des Jeunes Rhénans » est Henri Nauen. Il exposa aux Indépendants, en 19 10, un grand panneau : La Récelfe, encore influencé de \'an Gogh. Il a cette année trois intéressants panneaux destinés à une salle de concert. Max Burchartz conserve à travers tout une- tendance classique. Otto Gleichmann a des toiles d'une vision intérieure intense, curieuse, émouvante.

August Macke, de Bonn, plein de goût, et Franz Marc,, un Bavarois, tous deux morts à la guerre, avaient édité, avec le Russe Kandiski, le Cavalier Bleu, revue qui eut un succès énorme en Allemagne. Marc a subi depuis l'influence de Picasso.

Tué également à la guerre à 26 ans, ayant cessé de peindre à 23 ans, mais laissant plus qu'une promesse der- rière lui, voici Morgner, au tempérament puissant. Il est venu de la ville libre de Soest, en Wcstphalie, qui a des vitraux célèbres. La galerie Flechtheim donne parallèlement une importante exposition de ses œuvres. C'était un peintre né. — En 1910 il était encore d'un impressionnisme frais et agréable, en 19:1 il subit l'influence des néo-impressionnistes-

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