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REVUE DES REVUES 485

cription de l'automne dans Dominique, les Caprices de Musset el quelques-unes de ces Filles du feu d'une ardente douceur..;

Voici Alain-Fournier lui-même :

Il habitait, dans le quartier de l'Observatoire, une de ces rues paisibles et solitaires qui font songer aux vieilles rues de Bourges. C'était un mince jeune homme brun, d'aspect très doux, les cheveux lisses, la moustache fine un jeune compagnon de lettres enthou- siaste et mesuré.

Alain-Fournier s'en alla disparaître dans une embuscade.

Cela se produisit le 22 septembre 1914, dans la Meuse, au bois Saint-Rémy. Le pauvre Albert Thierry, dont la Grande Revue publia de si poignants Carnets de guerre, lui-même blessé et soigné dans un hôpital militaire, vint à apprendre la nouvelle et, fébrile- ment, la nota : « Journaux. X... a été pris, et Alain-Fournier, cher Grand, Meaulnes, blessé, a

��SUR LA LANGUE ET LA PENSÉE CHINOISES

Les recherches pénétrantes^ sobrement appliquées à la rca lité, que Lévy-Bruhl a poursuivies sur la mentalité des pri mitifs, ont été à l'origine de toute une série d'observations et d'enquêtes. Les conclusions auxquelles l'étude de la langue chinoise a conduit Marcel Granet (Revue philosophique, Janv. -Février et Mars-Avril) méritent d'être notées : elles viennent confirmer, dans leur ensemble, les hypothèses générales que Lévy-Bruhl admettait au terme de son étude ; elles offrent des traits intéressants sur divers points et touchant par exemple le jeu, la siluaiion des mots chinois :

Les mots chinois qui se rapprochent le plus de nos verbes n'expriment point une action verbale toute nue et abstraite, une action qui ait besoin, pour être considérée comme réelle, d'être rapportée à un sujet agissant ; ces mots peignent, au contraire, des manières d'être en train de se réaliser, et la vision de l'action n'est

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