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liSO LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

uétails. Eh bien, je vous ai donné l'adresse de mon médecin et celle de mon banquier, n'est-ce pas. Madame i.ongliurst ? Et quoi encore ? Appartement à Londres ; .grande maison à la campagne ; automobile. Je ne sais pas s'il est bien nécessaire d'ajouter, — c'est un simple détail, — que dans le cas où je serais accepté, ma femme .'ccevrait d'abord mille livres pour son tiousseauet deux

nille livres pour ses bijoux ; quatre-vingts livres par

mois pour le ménage ; vingt livres par mois pour son

"rgent de poche, et ses notes personnelles payées jusqu'à

v:<'>ncurrence de cinq cents livres par an.

— Eh bien, Queenie, que diriez-vous, ma chère ? Ah ! M. Harding, elle croit que vous plaisantez et elle

l'ose pas... Queenie, c'est par M. Harding que j'ai su lout ce qui vous était arrivé ; c'est lui qui vous a retrou- vée et qui vous a fait revenir ici.

Depuis que cette conversation avait commencé, < Queenie se sentait mal à son aise. Les paroles de M. Harding ne parvenaient pas jusqu'à son intelligence. Waiment, elle ne les avait pas comprises ; tout ce qu'elle comprenait, c'était que ce Monsieur et sa tante avaient organisé un complot contre elle. L'amabilité de sa tante l'inquiétait ; l'enjouement de M. Harding l'irritait. Elle ■L mit instantanément sur la défensive et les premiers mots qu'elle trouva furent ceux-ci :

— Je dirais que je suis déjà fiancée.

— Je ne le crois pas ! cria Madame Longhurst. Vous

k pourriez pas dire comment s'appelle votre fiancé.

— Voilà une chose que je n'avais pas apprise, balbutia Al. Harding.

Je suis fiancée à M. Marc Fournier, un étranger.

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