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SAINT LOUIS, ROI DE FRANCE IJJ

qu'une victoire, qui est de l'obliger à être le plus fore pour toujours !

Et toi qui étais ma fiancée éternelle et de qui je suis le possesseur et le roi,

Ah, tu n'as qu'à consulter ton cœur pour savoir que je ne pouvais vraiment t'épouser que sur la croix !

C'est autre chose de se faire l'un à l'autre pour le- temps ou pour l'éternité !

C'est en Dieu seulement que je ne t'échapperai pas et que tu es sûre de me retrouver.

Cette vision par qui en restant le même nous nous revêtons de Dieu et prenons à son énergie.

C'est parce que je t'aime qu'il est bon enfin de l'avoir trouvée et parce que tout en moi était fait pour te donner la vie !

Royaume, quand je fus sacré à Rheims et que je mis- ma main pleine de baume sur ta figure,

11 y eut quelque chose entre nous de juré, qui ne^ meurt pas mais qui perdure.

Et il est vrai que je me suis arraché de tes bras et tes- yeux me cherchent en vain, mais dis

Si c'est mauvais que je sois avec Dieu, qui à jamais ne se débarrassera plus de Louis.

Ah, tu étais si folle et si claire que pour toi mes entrailles se sont émues !

Le sais-tu, que je suis ton pasteur pour toujours, et quand j'ai mis mon manteau sur toi, qui étais nue.

J'ai senti qu'à ne pas être ton défenseur devant Dieu et ta source, ni la mort désormais ne pouvait me servir d'excuse !

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