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LE NÈGRE LÉONARD ET MAITRE JEAN MULLIN 87 1

��CHAPITRE VI

��La journée qui suivit cette nuit mémorable m'ap- porta le repos complet. Ma curiosité satisfaite, j'éprouvai le bien-être que l'on ressent après un trarail difficile mené à bonne fin. Je me frottais les mains avec allégresse et je taquinais mes bassets rageurs et obstinés.

Katjc ne m'était pas odieuse. Le fait d'avoir assisté au sabbat à côté d'elle la classait tout naturellement dans mon esprit. Le mystère disparaissait de nos relations. « Et vqtre vieille poire de Jean Mullin, lui disais-je quand elle revenait du sabbat, fait-il toujours des dis- cours } »

Katje ne trouvait rien à dire, car elle ne pouvait se révéler que dans un milieu n'a3rant rien de commun avec ma maison de la Croix-Cochard.

Un matin, pendant le déjeuner elle me dit :

— Le magistelle et le nègre Léonard ont demandé dé vos nouvelles. Ils ont insisté pour que vous m'ac- compagniez la semaine prochaine au sabbat du clos Berlier aux environs de R... sur le plateau.

— Vous êtes bien aimable, Katje !

— Vous pouvez rire, mon maître. Moi, à votre place, maintenant que je connais bien votre caractère, je ne serais jamais venu au bois Friquet, la auit et je n'aurais pas donné le baiser au Gpand Bouc, Je n'aurais pas dis-

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