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UNE TACHE AU BLASON 835

VOUS oublier assez son corps pour marcher sur ce sable sanglant dans l'allée des ifs ?... Cest bien ! vous détournez la tête... Et moi, alors?

GuENDOLEN. — Ce qui est fait est fait ! Mon souci est de ceux qui vivent. Raidissez-vous sous le fardeau, Thorold, car il reste beaucoup à faire !

Tresham. — Chers arbres anciens que mon père planta, et que j'aimais tant ! qu'ai-je fait, que pareille à celle des fables antiques, une furie déchaînée soit venue mener parmi vous sa redoutable danse ? Oh ! Jamais plus pour moi les vents n'entonneront dans vos têtes balancées la vaste antiphonie, les demandes et les répons alternant à la gloire de Dieu ! Vous lui appartenez, à elle. Plus à moi ! Adieu ! Adieu !

SCÈNE II

{La Chambre de Mildred.')

MILDRED, seule.

Mildred. — Il ne vient pas !

J'ai entendu parler de ceux qui semblent désarmés dans le bonheur. On croirait que le chagrin les tuera d'un souffle. Cependant, à sa première menace, ils ras- semblent si bien leurs pauvres forces qu'il peut frapper et frapper encore, ils dédaignent ses coups. Ah ! il n'en est pas ainsi de moi ! la pierre que l'on m'a jetée m'a abattue, et les autres malheurs maintenant tombent sur elle, non sur moi. Autrement, supporterais- je que Henry

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