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828 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

traces de ce chemin défendu que mon trop impétueux amour lui a fait traverser ! Chaque jour une crainte dis- parue, une espérance redressée ! Et l'avenir aura pour nous des surprises, des délices inattendues. Je ne veux pas regretter le passé !

(Lfl lumière est placée un peu plus haut, dans le

panneau bleu.)

Ah ! Voyez ! Mon signal se lève ! L'étoile de Mildred ! Jamais je ne l'ai vu plus beau que ce soir, où il se lève pour la dernière fois ! Lui éteint, c'est que le soleil pourra luire sur nous.

ÇAu moment où il va grimper au dernier arbre de l'avenue, Tresham lui saisit le bras.)

Lâche-moi, paysan. Enlève ta main. Tiens, voilà de l'argent. C'était une lubie. J'avais dit que j'aurais une branche de cette touffe blanche qui pousse sous la fenê- tre ! Prends cet argent et tiens- toi coi.

Tresham. — Là où il fait clair, venez avec moi. Sortez de l'ombre !

Mertoun. — Mais je suis armé, fou !

Tresham. — Oui ? ou non ? Voulez-vous venir à la lumière ou pas ? J'ai la main sur votre gorge. — Si vous refusez....

Mertoun. — Cette voix ! Où l'ai-je entendue ? Mais

elle était alors douce et lente.

(^Ils avancent.)

Tresham. — ■ Vous êtes armé : c'est bien. Dites-moi votre nom. Qui êtes vous ?

Mertoun. — Tresham ! elle est perdue !

Tresham. — Oh ! le silence ? Savez-vous bien que vous vous comportez exactement comme, en de curieux

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