Page:NRF 14.djvu/829

Cette page n’a pas encore été corrigée

UNE TACHE AU BLASON 823

côté, et de vous suivre, vous et votre honte, jusqu'au trou que vous auriez choisi pour y mourir ! Austin,

m'aimez-vous ? Voici Austin, Mildred, voici votre

frère. Il ne croit pas la moitié, pas la moitié de la moitié, de ce qu'il a entendu. Il vous demande de le regarder et de prendre sa main.

Austin. — Regardez-moi et prenez-moi la main, chère Mildred.

Mildred. — Je.... j'étais si jeune. Et puis, je l'aimais, Thorold ! Et je n'avais pas de mère. Dieu m'oublia, et je tombai !

GuENDOLEN. — Mildred !

Mildred. — Oh ! ne m'accusez plus ! Ai-je fêvé que quelque chose pouvait pallier ma faute ? Tout est vrai. Châtiez-moi. Une femme prend ma main. Il ne faut pas me toucher la main. Vous ne savez pas, je vois... il me semblait que Thorold vous avait dit....

Guendolen. — Qu'est ceci ? Pourquoi avez-vous tressailli ?

Mildred. — Qu' Austin ne me touche pas ! Vous avez tout entendu, et vos yeux étaient pis que ceux de Thorold, dans leur stupeur. Oh ! à moins que vous ne soyez ici pour exécuter sa sentence, lâchez ma main ! Thorold s'en est-il allé ? Et pourquoi êtes-vous là?

Guendolen. — Mildred, nous sommes là pour vous, deux amis, prêts à vous aider, à vos ordres. Ne dites rien, dormez ou songez. Nous restons près de vous pour vous obéir si vous voulez ordonner quelque chose. Un esprit pour commander, un pour aimer, pour croire, pour faire de son mieux, même si c'est peu de chose —

�� �