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UNE TACHE AU BLASON 79!

Premier Valet. — Dis-moi, Walter, palefrenier, nos chevaux valent-ils ceux du Comte ? Hélas ! la première de nos six paires piétine le sol ! Et cette bête qui a les hanches à la hauteur des roues !

Le Palefrenier. — Toi, Philip, tu es un maître en sauces, mais quant aux chevaux, tu n'y entends rien ! Vois donc le cheval qu'ils ont dissimulé si astucieuse- ment dans le milieu, regarde-le un peu, il n'a pas de jambes de quoi se tenir dessus !

Premier Valet. — Vraiment ? Cela me soulage.

Second Valet. — Silence, cuisinier ! Le Comte met pied à terre ! Ah ! Gérard, venez regarder le Comte au moins ! Voilà ce qui s'appelle un homme! Mon pauvre Ralph, nul faucon, de Pologne ou de Suède, n'a son œil d'étoile !

Troisième Garde. — Ses yeux sont bleus, mais ceux de mes faucons les valent.

Quatrième Garde. — Si jeune, et déjà si grand et de si belle forme !

CiNauiÈME Garde. — Et voici Lord Tresham en personne î Ah ! celui-ci, pour le coup, c'est un sei- gneur ! Il est plus vieux, il est plus grave, il est plus digne, il est mieux un chef de Maison !

Deuxième Garde. — Tu ne voudrais pas qu'un enfant — et qu'est d'autre le Comte ? — possédât si tôt une telle majesté ?

Premier Garde. — Notre Maître lui prend la main, Richard et son mire blanc vont s'avancer, nos gens s'écartent. — (Pff ! Timothy qui s'empêtre dans ses rubans, et la sacrée rosette de Peter qui tombe !)

Et à présent, je ne vois plus que le dos de mon

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