Page:NRF 14.djvu/793

Cette page n’a pas encore été corrigée

LE CIMETIÈRE MARIN 787

Oui ! Grande Mer de délires douée,
Peau de panthère et chlamyde trouée
De mille et mille idoles du soleil,
Hydre absolue, ivre de ta chair bleue,
Qui te remords l'étincelante queue
Dans un twyiulte au silence pareil,

Le vent se lève ! Il faut tenter de vivre !
L'air immense ouvre et referme mon livre,
La vague en poudre ose jaillir des rocs !
Envolez-vous, pages tout éblouies !
Rompez, vagues ! Rompez d'eaux réjouies
Ce toit tranquille où picoraient des focs !

PAUL VALÉRY