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POÈMES 67

Garde que la mort bruyante ne te recouvre endormi^ comme une forêt qui chante au bord d'un gouffre ennemi ^

et parfumée et sonore d"" oiseaux vifs et de poisons^ ouvrant une fausse aurore sur des ténèbres sans fond !

Sans doute après toi la terre à nouveau triomphera de tous ces corps^ solitaires décombres de nos combats :

Monts rasés où d'autres herbes f aboliront corrompu^ et d'au descendra superbe la vigueur d'autres tribus^

Rumeur sur les plaines mûres de tous nos pas disparus^ plainte dans la nuit obscure de tant d'esprits confondus^

N' aurez-vous point pour les races oublieuses des tombeaux^ le reproche et la menace qui détruisent leur repos ?

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