Page:NRF 14.djvu/492

Cette page n’a pas encore été corrigée

i

��486 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

Alors, inattendus, les corridors obscurs Enfantent les clartés de mille jeunes filles

Et les désirs neufs pillent

L'âme comme un fruit mûr,

La ville en sa peinture a des airs de marché,

L'œil élimine l'ombre, Retenant les couleurs et leur goût de péché

Qui, tel un sein, se bombe ;

J'attire à moi l'escale entière, je la hume

En son sel et sa chair, . Comme un tunnel absorbe un brusque train qui fume, Toutes vitres en flamme et fauve le panache'

Vivace, sans broncher.

JULES SUPERVIELLE

�� �