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l'escale portugaise 485

��L'ESCALE PORTUGAISE

L'escale fait sécher ses blancheurs aux terrasses

Où le vent s'évertue, Les maisons roses au soleil qui les enlace

Sentent l'algue et la rue;

Des femmes jaunes vont, des paniers de poissons

Irisés sur la tête. Et l'on voit se mêler aux jeux de la saison

La sous-marine fête ;

Le feuillage strident a débordé le vert

sous la crue de lumière;

Les roses prisonnières Ont fait irruption par les grilles de fer ;

Le plaisir matinal des boutiques ouvertes

Au maritime été

Et des fenêtres vertes Se livrant à l'azur, les volets écartés,

S'écoule vers la Place où stagnent les passants Jusqu'à ce que soit ronde

L'ombre des orangers qui simule un cadran Où le doux midi grogne.

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