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d'une organisation du travail intellectuel }}<y

Elle doit être voulue dans l'intérêt supérieur de la nation, réalité concrète.

��II

��Les nécessités actuelles sont inéluctables. Elles se résument dans un mot : produire. Elles déterminent l'obligation de chacun. L'activité de la pensée doit enfin devenir utile. La pensée doit servir,

Il faut qu'elle contribue à développer la fécondité nationale. Elle le peut par une infinité d'efforts diffé- rents. Il n'y aurait qu'à se réjouir si elle parvenait à rendre plus productive la tâche de l'ouvrier et l'aidait à accroître la somme des biens matériels, à défaut des- quels une partie d'entre nous subira la misère et la mort. A coup sûr, ce n'est pas en multipliant les confé- rences politiques et les affiches qu'elle y réussira.

Le but est nettement indiqué. Le moyen, c'est d'orga- niser les efforts suivant un plan concordant, de faire en sorte que chacune des fonctions essentielles de la société s'accomplisse le plus utilement et avec la moindre dépense possible. L'organisation nouvelle exige le concours de tous.

Pour cela, nous devons tenter de régler toutes les forces en travail dans leur ensemble le plus général comme dans leur détail le plus extrême. Cette tentative n'a jamais été faite. Il n'a jamais été question d'intro- duire la moindre logique dans les opérations intellec- tuelles qui président à la direction d'un pays. Elles sont abandonnées au hasard. Il semble que la discipline n'ait de valeur qu'aux degrés les plus bas.

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