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��l'enfant qui s'accuse ■ 88i

vice non plus que de le laisser continuer. Peut-être qu'il avouerait, s'il était questionné par les gendarmes.

— Je me demande, en effet, si ce ne serait pas encore le meilleur parti. Qu'il ait pris ou non le porte-monnaie, il verra du moins que ce n'est pas une plaisanterie. Il n'est naturellement pas question de poursuites.

— Oh! Monsieur peut toujours retirer sa plainte. Et puis, les autres domestiques voudraient que l'affaire soit éclaircie.

— Eh bien, dis-je, le mieux est d'avertir le brigadier et qu'il interroge vos trois domestiques.

La carriole me dépose chez moi comme on sonne pour le déjeuner. Deux heures plus tard, ainsi que nous en étions convenus, Dolet repart pour D... sans avoir prévenu personne. « Hier, m'avait-il dit, j'ai cherché partout dans sa chambre, pendant qu'il était au travail ; j'ai même regardé dans la paille de la porcherie. Mieux vaut qu'il ne sache rien pour qu'il n'ait pas le temps de préparer ses réponses. Il est assez mahn pour combiner des histoires qui aient tout l'air d'être vraies, surtout s'il est de mèche avec son père. Il regarde toujours dans les yeux quand il ment. »

Au commencement de l'après-midi, je me trouve des- cendre à la ferme. Justement je croise Julien. Son pre- mier regard, inquiet et interrogateur, me fait mauvaise impression ; mais comme je lui dis bonjour à mon ordi- naire, il salue avec son sourire de tous les jours.

Dolet revient me dire que les gendarmes passeront le lendemain matin. Puis il m'amène Juhen.

— Je l'ai encore interrogé, dit-il. Il affirme que ce n'est pas lui qui l'a pris.

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