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702 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

PENSÉE, de même. — C'est lui.

SICHEL, comme pour elle-même. — Sans doute. Quatre mois se sont écoulés.

PENSÉE. — Mon enfant a bougé en moi !

SICHEL. — Pourquoi n'écris-tu pas à Orian ?

PENSÉE. — Lui-même ne m'a pas écrit une seule ligne.

SICHEL. — Mais moi, je lui ai écrit pour toi il y a quinze jours.

��Oui, je m'y suis décidée. Bien que tu me l'aies défendu.

��Silence. Silence.

��Tu ne me grondes pas ?

PENSÉE. — Non. Cela ne fait rien.

SICHEL. — Mais pourquoi Orso, lui aussi, nous laisse- t-il sans nouvelles,

Alors que nous recevions ime lettre de lui, chaque semaine ?

— On m'a dit qu'il devait venir ici, chargé d'une mission. —

Aucim mot de lui depuis cette nouvelle année.

PENSÉE. — Il y a eu des mouvements de troupes.

SICHEL. — J'ai peur que quelque chose ne soit arrivé.

PENSÉE, montrant la corbeille. — Il n'est arrivé que ces belles fleurs.

SICHEL. — Je voudrais bien savoir qui nous les a envoyées. — Je suis inquiète pour ton père aussi. Il est là-bas tout seul dans ce pays froid. Je suis sûr qu'il ne se soigne pas comme il faut. Il est si imprudent ! Lui aussi, pourvu qu'il ne lui soit rien arrivé !

PENSÉE. — Tout cela n'est pas important.

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