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SONNETS 671

��MÉDITATION ÉGOÏSTE

Dans ma mémoire, hélas! quels visages vous faites, Vous dont mes jeunes pas suivaient les pas lassés! Vos yeux se sont éteints, vos corps se sont tassés, Je vous ai trop connus, compagnons de mes fêtes.

Hermann, doux ignoré, toi qui chantas les bêtes, Tu noyais dans le vin tes grands chagrins passés. Et toi, pauvre Cryon, toi que f aimais assez. Ne méprisais-tu pas l'amour et les poètes ?

fantômes sans voix que cherche à retenir L'esprit qui vous a dû ses premières alarmes, Votre amitié déjà n'est plus que souvenir:

Artisan d'un bonheur qui peut ne point finir. Je vous évoque, avec vos travers et vos charmes. Et ne sais si vraiment vous méritez des larmes l

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