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586 LA NOUVELLE REVUE iFRA2fÇMSE

ORIAN. — Père, voici ce qu'il en est et je vais tout vous expliquer.

Cet Orso que vous voyez s'est foBement épns d'une certaine personne.

Et parce qu'il n'osait pas lui parler, c'est moi qu'il a chargé de lui faire part de ses sentiments.

A quoi j'ai par iaiblesse et plus iollement encore, consenti.

ORSO. — Je me le reproche, Orian. C'est un tort que je t'ai fait d'avance.

J'aurais dû savoir qu'où va mon cœur, là le tien doit être aussi.

ORIAN. — C'était à cette fête que donnait le Prince Wronsky. J'ai donc... J'ai parlé avec cette jeune fille.

Ah, j'étais trop orgueilleux aussi, trop dur, trop sûr de moi-même ! Tout cela qu'il y avait en moi et que je ne connaissais pas à mesure qu'elle parlait, tout cela qui fournissait en moi comme de la musique !

Il ne fallait pas que la vie iût si facile pour moi, il y a quelqu'un qui s'est chargé d'y mettre bon ordre 1

Ce n'est pas drôle qu'a la "vue de ce beau visage, sans que je sache comment, il y ait quelque chose en moi qui se soit mis à chanter, de si triste, de si enivrant, de si amer ?

Toute une partie de moi-même dont je croyais qu'«91e n'existait pas, parce que j'étais occupé ailleurs et que je n'y pensais pas. Ah! Dieu! Elle existe, elle vtt terriMe- ment 1 Oui. Je n'ai pas une asnnée de phis que mon âge !

Et ce qu'elle m'a dit (cette personne ëont je parie"), je ne peux plus l'ôter de .ma pensée.

J'y arriverai cependant.

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