584 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE
Et la musique qu'il en faisait sortir, il n'y avait que Dieu et lui pour l'écouter !
LE PAPE PIE. — C'est vrai, petit frère, ce que tu dis.
LE FRÈRE MINEUR. — Article Premier de la théo- logie, celle que je fais à mes abeilles. Il est temps que j'aille m'occuper d'elles.
Votre bénédiction, Saint Père.
— Je vois vos deux neveux qui s'approchent pour vous parler.
Il sort.
��SCÈNE II
Entrent ORIAN et ORSO. Ils s'agenouillent tour à tour devant le Pape et lui baisent la main.
LE PAPE PIE. — Je suis content de vous voir, mes enfants.
ORSO. — Père, je vous amène un homme obstiné afin que vous lui fassiez entendre raison.
ORIAN. — C'est lui qui a perdu le sens et il faut que vous lui imposiez votre volonté.
ORSO. — Il a fini par se rendre quand je lui ai proposé de soumettre la chose à votre jugement.
LE PAPE PIE. — Je suis prêt à vous écouter.
ORIAN. — Par où commencer, Orso ? Mais je sais ce que notre Père décidera. C'est absurde de nous avoir amenés icL
ORSO. — Père, il a vingt-huit ans et je n'ai qu'un an de moins que lui.
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