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NOTE SUR M. DESCARTES 405

on voit que la sainteté est tellement grande que partie de l'humanité, fondée sur l'humanité elle se retourne et que c'est encore elle qui nourrit l'humanité. Telles sont les vraies saintetés et c'est à cela qu'elles se reconnaissent. Elles sont contentes, elles débordent, elles en ont toujours de trop. Plus il est saint, plus, et par cela même, il est bon. Plus il est martyr, plus, et par cela même, il est humain. La bonté, l'humanité, la sécurité, le sourire et l'aban- donnement de ceux qui savent bien qu'ils en gagnent pour les autres. »

Une espèce de bonhomie, familière. Et on ne sait quoi dans l'héroïsme qui rejoindrait presque le comique. C'est- à-dire le vrai héroïsme militaire français.

Les voici donc, Sévère et lui. Non point comme deux rivaux, au sens grossier de ce mot. Non point même comme deux émules, au sens de concurrence moderne de ce mot. Mais comme deux beaux combattants. C'est toujours le combat de Dieu. C'est même le combat de Dieu entre celui qui tient pour Dieu et celui qui ne tient pas pour Dieu. Et la pensée de Polyeucte c'est que celui qui tient pour Dieu se tienne au moins aussi bien que celui qui ne tient pas pour Dieu.

Chacun défendra sa cause dans son exactitude et dans son plein. Chacun se présentera dans son exactitude et dans son plein. Et la pensée de Polyeucte c'est que celui qui se présente pour Dieu au moins ne se présente pas plus mal que celui qui ne se présente pas pour. Dieu..

Polyeucte voit Sévère devant lui comme un beau com- battant et comme Un beau partenaire digne de lui. Et lui-même c'est bien le moins qu'il soit digne de l'autre.

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