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390 l'A NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

le préfixe péjoratif que l'on a dans perjurium, perdere, périr e. — Bis est pour * ^z;îs ; en grec, c'est le v qui a dis- paru (^t; pour * ^vî;). — » Et il avait dit à l'article des Dérivés : « Ils se partagent en deux séries, ceux en Au (dualis, duellum), ceux en h par changement de dti en dv, — h — , {h-ih, h-elhtm). » Et il ajoute : « Un ancien dérivé du nom de nombre « deux » est le préfixe dis (voyez ce mot). » De sorte que lorsque nous disons discerner, dissoiidre, distinguer, disséquer, nous disons bien résoudre en deux, couper en deux. Et dissection est le même mot que dicho- tomie.

Duellum, duo ; hélium, bis. La guerre, c'est ce que l'on fait quand on est deux. Mais quand on est deux, dans un système on se mesure. Quand on est deux, pense le Romain, je domine.

Tout est proposition dans le système de la chevalerie. Tout est domination dans le système romain. Tout est requête dans le système chevaleresque. Et tout est con- quête dans le système romain. Tout est conquête pour l'empire.

Dans le système chevaleresque il s'agit de mesurer des valeurs. Dans le système de l'empire il s'agit d'obtenir ^t de fixer des résultats. »

Pour nous modernes, chez nous l'un est celtique et l'autre est romain. L'un est féodal et l'autre est d'empire. L'un est chrétien et l'autre est romain. Les Français ont excellé dans l'un et les Allemands ont quelquefois réussi dans l'autre et les Japonais paraissent avoir excellé dans l'un et réussi dans l'autre.

On peut dire que dans le monde moderne les Français sont encore les représentants éminents et peut-être les

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