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ELEGIES ROMAINES 34I

Qui ne traîne après lui qu'une image effacée, Et de qui V apparence entre nos doigts pressée Ne laisse pour seul charme et pour tout souvenir Que les traits renaissants d'un immortel désir, Et sa jeune chaleur à nos lèvres brûlante. Puis l'air même se tait, et Rome somnolente S'étire, et s' abandonne au loin sans aucun bruit, Et, bercée au repos où s'allonge la nuit. Sur la rampe indolente où sa beauté se couche. M'attire dans ses bras et respire à ma bouche Son souffle et cet esprit vague et silencieux Quelle exhale en rêvant vers le calme des deux.

FRANÇOIS-PAUL ALIBERT

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