Page:NRF 13.djvu/199

Cette page n’a pas encore été corrigée

NOTE SUR M. DESCARTES IQI

la plus monstrueuse dérision, la simulation la plus frau- duleuse et justement celle à qui il ne sera point pardonné, — n'est pour le pauvre que la plus dénuée décence. Ce qui chez le riche n'est que la plus graveleuse et la plus perverse invention de l'orgueil et de la perversité, (Tolstoï), n'est chez le pauvre que la plus pauvre décence. Ainsi notre homme ne veut être qu'un arbre dans cette immense forêt, un épi commun dans cette immense moisson.

Un citoyen de l'espèce commune, un chrétien de la commune espèce.

Le citoyen dans le bourg ; le chrétien dans la paroisse.

Et un pécheur de la plus commune espèce.

Il regarde vers sa race et comme dans le passage de la mer Rouge une muraille de vague masquait l'énorme Océan suspendu derrière, ainsi cette muraille de quatre, ses deux grands-pères, ses deux grand'mères, lui masque le silence d'une innombrable race. C'est comme une paroi de l'Océan même. Et comme on ne sait rien de cette énorme masse qui est derrière la paroi, sinon que c'est de l'eau, ainsi il ne sait rien de cette immense race qui est derrière cette muraille de quatre, sinon que c'est de la chrétienté.

Et il s'enfonce avec joie dans cet énorme anonymat.

Il regarde vers sa race. Cette muraille même, cette muraille de quatre, elle se présente, cette muraille d'illettrés, ce rang de quatre, il se présente lui-même conmie un mur de silence. Et il remonte, et il se plonge non pas seule- ment avec joie dans cet énorme anonymat. Il s'y enfonce

�� �