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1044 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

les adresses au cocher... ne vous faites pas de mauvais sang, ça ira tout seul... une promenade en fiacre... et si le déjeuner est un peu en retard, ça n'a pas d'impor- tance.

��I. L'avenue de la Cordillère, à Donogoo-Tonka. Les gens s'arrêtent ou sortent des baraques pour voir passer M. le Gouverneur et son escorte.

Ce n'est point une sortie d'apparat. Huit cavaliers seulement le suivent. Il est en petite tenue de toile blanche. Deux notables de la ville l'accompagnent.

Il fait des haltes fréquentes. Il interroge les notables. «A qui cette boutique?» Il se tourne vers deux des Pion- niers du premier rang, architectes des Beaux-Arts : « Il y aura un alignement à reprendre. Nous devrions en profiter pour élargir l'avenue et établir un trottoir. Trop serré, tout ça. On étouffe. »

Le cortège arrive sur l'ancienne prairie. C'est là décidé- ment qu'il sied d'édifier l'immeuble de la Compagnie Générale; tous les bureaux, tous les services. Beaucoup de terrain reste disponible. On dessinera une place ma- jestueuse ; les constructions en bordure. Trois nouvelles, avenues seront amorcées.

Quant au palais de la Résidence, c'est une autre affaire, Il s'élèvera un peu à l'écart.

Le cortège commence l'ascension d'une petite colline boisée qui, d'assez loin, domine la prairie. On atteint une première plate-forme. Voilà l'endroit convenable. Les deux architectes reviendront étudier la chose à loisir.

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