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974 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

Plus lasse que les mouvants rameaux Que délaisse F oublieux zéphyre^ Mais toujours brillante du sourire Qui vaincra V horreur de mon tombeau.,, A r instant qui bat semblablement Dans nos cœurs séparés de V espace^ Sans doute, Aminte, sur les terrasses Vous croisez vos vestiges charmants ; Et de la plaine a vos pieds soumise Et des rives du fleuve grondant Le cri des chiens rompt le soir mortel ; Les trains, dans la paix qui les méprise. Halètent en vain ; et le ciel Et le lac se varient de nuages Et de feux navigants ; et ton âge Fuit, Aminte, sans que le cruel Destin, rapprochant nos deux visages Fasse joindre nos regards charnels.

�� ��Par les prés, les forêts, les buissons, Quand elle poursuivait Proserpine, Courait la déesse des moissons Dont le char fleurissait les épines. Quittant parfois ses chevaux lassés. Cette souveraine des montagnes D'un pas divin défie, accompagne La course agile des flots pressés.

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