Page:NRF 11.djvu/919

Cette page n’a pas encore été corrigée

NOTULES 913

Baudelaire est le plus puissant, et le plus un, par conséquent, des penseurs désespérés de ce misérable siècle. Il frappe, il est vivant, il voit ! Tant pis pour ceux qui ne voient pas. "

H. G.

��MÉTIERS DIVINS, par yean de Bosschère (Occident),

Cette tension du style et de la métaphore que l'auteur doit à Suarès, semble se relâcher ici. Ici, M. Jean de Bosschère se rapproche davantage de son autre maître, Max Elskamp. Il célèbre les métiers avec moins de naïveté que l'admirable poète d'Anvers ; il surcharge ses descriptions de considérations symboliques parfois inutiles. Mais la vision est souvent émou- vante, en dépit de sa dureté, et j'aime quand l'esprit l'égaie, comme il arrive dans ce petit morceau :

" Puisqu'ils ont mis une dure carapace de granit à la route, l'ingénieux maréchal-ferrant cloue une semelle de fer à l'âne et au cheval.

Ils s'éloignent en sonnant des bottines, qui lancent des

paillettes d'or ; et le dompteur du fer rentre dans l'enfer noir

et rouge, dans la nue acre et la fumée de corne rôtie. "

H. G.

  • *

De Byron a Francis Thompson, par Floris Delattre (Paris, librairie Payot, 191 3).

Ce livre contient, avec des études très remarquables sur Dickens et Francis Thompson, un essai sur V Orientalisme dam la littérature anglaise où l'intéressant problème est traité avec science et intelligence. Le Vathek de Beckford est enfin mis à sa vraie place, comme l'inspirateur de tout l'orientalisme des romantiques anglais. Son influence est rendue évidente chez Southey et chez Byron. Peut-être aurait-il fallu faire une place plus grande à l'étude du Gebir de W. S. Landor, rejetée dans

�� �