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76 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

l'annonce des ventes aux enchères de ses biens. On y voit figurer non seulement Knud Ibsen, et sa belle mère, veuve Altenburg, mais aussi et des Plesner et des Paus. Il semble que toute la famille ait été plus ou moins atteinte. Toutefois Knud Ibsen fut seul ruiné. Il vendit ses meubles et jusqu'à ses montres. Il parvint sans doute à désin- téresser tous ses créanciers, car il lui fut possible d'acquérir, à cinq kilomètres au nord de la ville, une ferme dont le propriétaire venait de mourir. ^ La ferme de Nordre Venstœb, agréablement située sur un dos d'âne au centre d'une plaine bien cultivée, que bordent d'abruptes collines rocheuses couvertes de sapins, comprenait ^ une maison de quatre pièces, avec la cuisine et le four attenants, une petite étable, une chambre à provi- sions où l'on accédait par un pont, un jardin planté de pommiers et quelques champs. On a dû l'acqué- rir à bon compte, car elle avait été mise aux enchères après décès, et elle était fort délabrée. Elle pouvait comporter six à huit vaches. Le chan- gement d'existence était grand. Cependant Knud Ibsen ne semble pas y avoir perdu sa bonne humeur. Le travail de la ferme ne devait pas être bien

^ Henrik Jaeger dit à tort que la ferme de Venstœb fut tout ce qui fut conservé de la fortune des Ibsen. V. Ugeblad for Skien og Omegriy 1835, n* 20, où la vente aux enchères de cette ferme est annoncée.

2 Elle a été détruite par un incendie en mai 1913.

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