Page:NRF 11.djvu/817

Cette page n’a pas encore été corrigée

PROTéE 8 I I

je dormais, c'est moi qui Tai rasée comme avec la faux, pendant que je n'étais troublée d'aucun songe !

Mon corps est-il si puissant que sa seule image suffise à la volonté d'un dieu ?

Mon âme est-elle si puissante qu'elle suffise à faire vivre deux corps ?

Ce sont des paroles qu'il est difficile de sup- porter.

BRINDOSIER

Maintenant, sœur Hélène, ô mon image. Maintenant que votre tâche est faite, Maintenant que je suis éveillée et qu'il fait jour, Il est temps que vous me cédiez ma place et mon époux !

Ayez la bonté de disparaître, je vous en prie.

MéNÉLAS

Souffle dessus un peu pour voir si elle va dis- paraître

Comme la vapeur de l'eau qui commence à bouillir.

BRINDOSIER

Mais toi, Ménélas, qu'attends-tu pour m'ouvrir tes bras après ces dix années. Et ce cœur qui m'appartient ?

��I

�� �