Page:NRF 11.djvu/814

Cette page n’a pas encore été corrigée

8o8 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE^

est la vraie. C'est la voix, c'est la taille, c'est le visage,

Plus jeune seulement, plus pur peut-être.

Regarde toi-même.

HELENE

Je n'ai pas besoin de regarder.

MÉNÉLAS

Regarde, te dis-je !

HELENE, tournant lentement les yeux vers lui

Cette femme me ressemble comme je ressemble à Andromaque.

MÉNÉLAS

Tais-toi, tu n'y entends rien ! je me souviensl mieux que toi !

��Il n'y a ici d'autre Hélène qu'Hélène de Troie,

Qui fut enlevée par Alexandre autrement Paris.

Comme on le sait dans le monde entier depuis] Gadès jusqu'à la Colchide,

Et comme en témoignent ces grands tas dej briques noircies, qu'on voit en face de Ténédos.

BRINDOSIER

Je ne sais. Quant à moi, je suis Hélène dèj Sparte.

�� �