Page:NRF 11.djvu/810

Cette page n’a pas encore été corrigée

804 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

LE SATYRE-MAJOR

Grands dieux ! vous me faites peur !

MÉNÉLAS

Le crâne se recollait et mon frère Agamemnon sortait de la baignoire parfaitement intact et sec.

Et ainsi de suite. Et cela a fini confusément par une épouvantable fricassée où tout était con- fondu, le sacrifice de ma nièce et la cuisine qu'on a faite de mes petits cousins !

J'en ai mal aux yeux.

Si au moins je reconnaissais les gens ! Mais tout tremble et ondule comme les figures qu'on voit au-dessus d'un feu ! et aux endroits les plus intéressants il y a des grands trous blancs. Car ces rubans ne sont pas de première main.

LE SATYRE-MAJOR

Les oracles sont toujours obscurs.

MÉNÉLAS

En somme tous ces massacrés qui se raccommo- dent, c'est un symbole, quoi ! et le sens est plutôt consolant.

J'en conclus que tout s'arrange,

Comme le prouve ma propre histoire.

— Mais si j'avais seulement cent brasses de ces rubans, quelle concurrence pour Delphes !

�� �