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790 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE |

gneuse ; mais toujours les arbres, épicéas d'essences diverses, descendaient jusqu'à la mer, ce qui est très beau, quoique assez froid et monotone. D'autres endroits, en revanche,! sont entièrement dénudés. Jusqu'à ces dernières anné< les concessionnaires de terrains n'hésitaient pas à metti le feu aux forêts. Maintenant une réglementation sévèi interdit ce mode trop radical de déboisement.

Toute la jeunesse indienne est à la pêche pour l'ét ou travaille dans les mises en boîte de saumons. Il m reste au village que les vieillards. Village est un noi pompeux pour ce groupe de quelques cabanes. Parmi 1( Indiens, la coutume est que, lorsque le chef de familU meurt, tous ses biens soient mis sur sa tombe et sa maisoi brûlée. Vingt-cinq chefs de famille ont péri dans ui naufrage, il y a quelques années, et cela devait être ui curieux spectacle de voir, au bord de la mer, sur un< étendue d'un demi-mille, un alignement de chaise tables, commodes, gramophones, ayant appartenu au3 naufragés. Il ne reste plus rien de ces objets, mais, sur tombe d'un chasseur mort il y a quelques mois, on aperJ çoit encore sa grande pirogue, son fusil et des planchette piquées verticalement sur la pirogue, chaque planchett représentant une loutre de mer tuée par lui.

L'héritage n'existe pas parmi les Indiens. Les jeunes' gens sont aidés par les dons du Potlatch. De temps en temps, un ou plusieurs membres de la tribu font un don à quelques garçons choisis par eux. Ce don revient aux enfants des donateurs et se transmet de génération en génération. Mais aujourd'hui, les jeunes indiens élevés dans les écoles et revenant dans leurs villages avec tous les défauts des blancs, sans aucune de leurs qualités,

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